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■ Eine Krone von Veilchen
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-08-08 | [Text in der Originalsprache: francais] | Veröffentlicht von Guy Rancourt
Pour le mot vivant je suis accueillant :
Il sautille avec tant de bonne humeur, Il salue d’une gentille courbette, Si aimable même dans la détresse, Il a le sang vif et peut souffler si résolument Puis frappe à l’oreille même du sourd, Et maintenant il s’enroule et s’envole Et quoi qu’il fasse, il ravit, le mot. Pourtant il demeure un être délicat, Vite malade, bientôt guéri. Veux-tu lui laisser sa petite vie, À le saisir sois leste et léger, Pour ne pas lourdement le presser. Souvent il meurt d’un seul mauvais regard, Et gît alors, si informe, Privé de vie, si pauvre et si froid, Son petit cadavre tout changé, Tant la mort l’a maltraité – Un mot mort, la laide chose, Un crin-crin maigre comme un clou! Fi de tous ces affreux métiers Qui mettent à mort mots et marmots! (Été 1882) (Friedrich Nietzsche, Poèmes et fragments poétiques posthumes, 1882-1888)
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