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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-04-11 | [Text in der Originalsprache: francais] | Veröffentlicht von Guy Rancourt
Si toute floraison passe et l'adolescence,
Tout âge de la vie est à son tour en fleur. Toute sagesse atteint son degré de croissance ; Toute vertu connaît son éphémère été. Si souvent que la Vie appelle, ah ! que le coeur, Prêt aux nouveaux adieux comme aux départs nouveaux, Réponde: oui, vaillamment; et, sans rien regretter, Qu'à des attachements improvisés il cède. En tout ce qui commence un génie est enclos Qui nous protège, nous pousse à vivre et nous aide. Franchis stade après stade et cependant ne tiens À nul d'entre eux comme à ta terre. Le génie De l'Univers jamais ne restreint ni ne lie. Il nous porte en avant de gradin en gradin. Dès que tel horizon t'apparaît familier, Pars. L'engourdissement guette. Aspire à l'absence. Seul celui qui sait rompre, éternel passager, Peut échapper à l'endormante accoutumance. Peut-être également que l'heure de mourir Nous mettra, rajeunis, face à d'autres espaces, Qu'à l'infini l'appel vital passe et repasse... Allons ! Détache-toi...coeur ! et veuille guérir ! (Traduction du poème « Stufen » de Hermann Hesse) On peut lire deux autres traductions françaises de ce même poème Voir aussi sous le titre de « Degrés » in Hermann Hesse, Poèmes choisis, José Corti, 1994, p. 169 et in Hermann Hesse, Le jeu des perles de verre, Paris, Calmann-Lévy, 1955, pp. 429-430.
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