agonia
deutsch

v3
 

agonia.net | Richtlinien | Mission Kontakt | Konto erstellen
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Artikel Gemeinschaften Wettbewerb Essay Multimedia Persönlich Gedicht Presse Prosa _QUOTE Drehbuch Spezial

Poezii Rom�nesti - Romanian Poetry

poezii


 


Weitere Texte dieses Autors


Übersetzung dieses Textes
0

 Kommentare der Mitglieder


print e-mail
Leser: 2610 .



Les fenêtres
gedicht [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
von [Jeanne_Neis_Nabert ]

2015-04-21  | [Text in der Originalsprache: francais]    |  Veröffentlicht von Guy Rancourt





À l’assaut des grands murs monte l’obscurité ;
Mais les fenêtres d’or sous l’opale des lampes,
Tendant sur le fond noir leurs divines estampes,
Ouvrent aux yeux perdus leurs golfes de clarté.
La vague des nuits meurt au bord de leurs croisées
Comme un sombre océan aux plages de soleil,
Et la vie, en couleurs tièdes, pastellisées,
Mesure son image à leur cadre vermeil.

Les amants enlacés y penchent leur vertige ;
Le cœur lourd de langueur en l’extase du soir
Celles qu’on n’aime pas encor viennent s’asseoir,
Pâles d’attendre en vain quelque vague prodige.

Somnambules troublés de pressentir peut-être
La mort qui dans la nuit soulève les verrous…
Les vieux vont s’accouder à la blonde fenêtre
Pour un mystérieux et dernier rendez-vous.
Tandis que l’on devine à travers les rideaux
Au rythme familier de lentes mélopées
De petits bras d’enfants, toutes enveloppées
Des femmes aux seins nus avec leurs doux fardeaux.

……………………………………………………….

Ô tiède profondeurs des fenêtres décloses
Que déchire en sanglots un arpège soudain…
Autels illuminés, vers qui tout le jardin
Balance, éperdument, l’encensoir de ses roses.

Jusqu’à l’heure où la nuit, jetant son flux vainqueur,
Submerge tour à tour leurs îles de lumière
Et que seule à rêver, debout à la dernière
Je me sens toute la nuit inonder tout mon cœur !

(Jeanne Neis-Nabert, « Poèmes » in Silences brisés, 1908, pp. 39-40)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Eine virtuelle Heimstätte der Litaratur und Kunst poezii
poezii
poezii  Suche  Agonia.Net  

Bitte haben Sie Verständnis, dass Texte nur mit unserer Erlaubnis angezeigt werden können.
Copyright 1999-2003. agonia.net

E-mail | Vertraulichkeits- und Publikationspolitik

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!