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Au ciel
gedicht [ ]

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von [Edmond_ROSTAND ]

2010-05-19  | [Text in der Originalsprache: francais]    |  Veröffentlicht von Guy Rancourt



« Hé, là-bas ! » s’écria saint Pierre,
« Qui frappe à l’huis du Paradis ?
-Oh ! c’est l’âme d’un pauvre hère,
Mon bon Monsieur ! » que je lui dis.

-« Vous croyez qu’on entre peut-être
Ici comme dans un moulin ?
-Vous êtes si bon, mon doux maître… »
Repris-je en faisant le câlin.

-« Taisez-vous ! On ne peut me plaire
Par des douceurs ni des cadeaux ;
C’était bon avec leur Cerbère
Qu’on prenait avec des gâteaux !

« Je suis un portier sans faiblesse.
Répondez : sur terre, là-bas,
Alliez-vous entendre la messe ?
-Pas souvent », lui dis-je tout bas.

-« On sait ce que cela veut dire,
Pas souvent ! Mais notre bon Dieu
Est partout. Cela peut suffire
De l’adorer hors du saint lieu.

« Lui faisiez-vous votre prière
En vous couchant ? – En me couchant ?
Je ne me souviens pas, saint Pierre.
Mais peut-être bien qu’en cherchant…

-« Hum !... enfin !... Et la bonne chère ?
-Je l’aimais assez… - Et le vin ?
-La bouteille aussi m’était chère.
-Bûtes-vous trop ? – Cela m’advint.

-« Mais vous viviez comme un infâme !
Et la vertu ?... – Dame ! j’aimais
Toujours une petite femme !
-Était-ce la même ? – Jamais !

« Que la dernière était jolie !
On s’en allait, sur les gazons,
Par les dimanches de folie,
On s’en allait… - C’est bien ! Gazons !

« Et vous avez encor l’audace
De me dire ça sous le nez ?
Pour vous nous n’avons pas de place :
Allez-vous-en chez les damnés !

« Oh ! là-bas on vous fera fête,
Monsieur le… Tiens, au fait, qu’avez-
Vous été sur terre ? – Poète.
Je faisais des vers, vous savez.

-« Hein ? Poète ?... Alors, m’ouvrant vite :
-« Pourquoi, » fit-il d’un ton plus doux,
« Ne l’avoir pas dit tout de suite ?
Entrez donc ! Vous êtes chez vous. »

(Edmond Rostand, Les Musardises, 1911)

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