agonia deutsch v3 |
agonia.net | Richtlinien | Mission | Kontakt | Konto erstellen | ||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
||
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() | |||||
Artikel Gemeinschaften Wettbewerb Essay Multimedia Persönlich Gedicht Presse Prosa _QUOTE Drehbuch Spezial | ||||||
![]() |
|
|||||
![]() |
agonia ![]()
■ Denken ![]()
Romanian Spell-Checker ![]() Kontakt |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-05-19 | [Text in der Originalsprache: francais] | Veröffentlicht von Guy Rancourt
« Hé, là -bas ! » s’écria saint Pierre,
« Qui frappe à l’huis du Paradis ? -Oh ! c’est l’âme d’un pauvre hère, Mon bon Monsieur ! » que je lui dis. -« Vous croyez qu’on entre peut-être Ici comme dans un moulin ? -Vous êtes si bon, mon doux maître… » Repris-je en faisant le câlin. -« Taisez-vous ! On ne peut me plaire Par des douceurs ni des cadeaux ; C’était bon avec leur Cerbère Qu’on prenait avec des gâteaux ! « Je suis un portier sans faiblesse. Répondez : sur terre, là -bas, Alliez-vous entendre la messe ? -Pas souvent », lui dis-je tout bas. -« On sait ce que cela veut dire, Pas souvent ! Mais notre bon Dieu Est partout. Cela peut suffire De l’adorer hors du saint lieu. « Lui faisiez-vous votre prière En vous couchant ? – En me couchant ? Je ne me souviens pas, saint Pierre. Mais peut-être bien qu’en cherchant… -« Hum !... enfin !... Et la bonne chère ? -Je l’aimais assez… - Et le vin ? -La bouteille aussi m’était chère. -Bûtes-vous trop ? – Cela m’advint. -« Mais vous viviez comme un infâme ! Et la vertu ?... – Dame ! j’aimais Toujours une petite femme ! -Était-ce la même ? – Jamais ! « Que la dernière était jolie ! On s’en allait, sur les gazons, Par les dimanches de folie, On s’en allait… - C’est bien ! Gazons ! « Et vous avez encor l’audace De me dire ça sous le nez ? Pour vous nous n’avons pas de place : Allez-vous-en chez les damnés ! « Oh ! là -bas on vous fera fête, Monsieur le… Tiens, au fait, qu’avez- Vous été sur terre ? – Poète. Je faisais des vers, vous savez. -« Hein ? Poète ?... Alors, m’ouvrant vite : -« Pourquoi, » fit-il d’un ton plus doux, « Ne l’avoir pas dit tout de suite ? Entrez donc ! Vous êtes chez vous. » (Edmond Rostand, Les Musardises, 1911)
|
||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|||
![]() | |||||||||
![]() |
Eine virtuelle Heimstätte der Litaratur und Kunst | ![]() | |||||||
![]() |
Bitte haben Sie Verständnis, dass Texte nur mit unserer Erlaubnis angezeigt werden können.
Copyright 1999-2003. agonia.net
E-mail | Vertraulichkeits- und Publikationspolitik